Les nouvelles économiques ont été les plus ridicules que sublimes en 2007

Auteur: Gary Norris

TORONTO - Le dollar canadien, les indices boursiers et le prix du pétrole ont tous atteint de nouveaux sommets en 2007, mais qu'en est-il des choses vraiment importantes?

Si le procès de Conrad Black a défrayé l'essentiel des manchettes au Canada, aux Etats-Unis, c'est surtout la décision d'un juge de rejeter une poursuite de 54 millions $ US au sujet d'une paire de pantalons qui a retenu l'attention. Un avocat, Roy Peterson, poursuivait son nettoyeur du coin pour avoir perdu son pantalon, faisant valoir que l'établissement n'avait du fait pas respecté sa promesse de "satisfaction garantie".

Pendant ce temps, au Canada, un juge acquittait le seul dirigeant de Bre-X jamais mis en accusation, 10 ans après cette fraude monumentale. L'avocat de John Felderhof a alors déclaré que cette décision démontrait que le système juridique "fonctionne".

De même, un juge a rejeté la poursuite intentée par David Wall, un résidant du Cap Breton qui prétend que l'inventeur du jeu "Quelques arpents de piège" lui a chipé son idée. Le juge a tranché que "la seule cohérence des preuves (dans cette affaire) tient à leur incohérence".

Plusieurs entreprises de restauration ont de leur côté déclaré la guerre aux gras trans. A&W est ainsi devenue la première chaine à affirmer que ses produits ne contenaient "pas ou pratiquement pas" de gras trans, pendant que McDonald, Wendy's et Burger King ont promis de l'imiter sous peu.

Mais cet automne, le propriétaire des Restaurants PFK, le Fonds de revenus Prizm, a avoué qu'une dispendieuse campagne publicitaire faisant la promotion d'une réduction des gras trans dans ses restaurants n'a pas entraîné de hausse significative de ses ventes.

Une étude publiée en août a aussi démontré que tout aliment - même des carottes ou du lait - a meilleur goût s'il est présenté dans un emballage McDonald, du moins selon les enfants d'âge préscolaire.

La Monnaie royale canadienne a mis en marché la plus grande pièce d'or du monde, d'une taille de 50 centimètres, d'une épaisseur de trois centimètres et d'un poids de 100 kilos. La pièce a une valeur nominale de 1 million $ mais elle se vend 3 millions $ ou plus, selon la valeur de l'or. La Monnaie royale canadienne en a vendu trois dans les premières heures.

Et dans la catégorie "haute technologie - bas instincts", enfin, Telus a mis fin, moins d'un mois après l'avoir lancé, à un service qui permettait à ses abonnés de télécharger de la pornographie sur leurs téléphones cellulaires pour 3 $ ou 4 $.

Plusieurs événements étranges se sont aussi produits à l'étranger.

Au Japon, le président d'un important fabricant de gâteaux a été contraint de démissionner quand il a été révélé que son entreprise utilisait du lait périmé pour confectionner ses aliments. En Corée du Sud, le président du conseil d'administration du manufacturier automobile Hyundai, Chung Mong-koo, a été reconnu coupable de fraude et de corruption, mais il a échappé à la prison quand un juge a statué que "son incarcération mettrait l'économie du pays en péril".

En Inde, une banque a été condamnée à verser 130 000 $ US à un client battu à coups de barre de fer par des employés venus reprendre possession de sa voiture.

Le gouvernement du Zimbabwe a de son côté émis un billet valant 200 000 $ zimbabwéens, soit 13 $ US aux taux de change officiel ou 1 $ US sur le marché noir. Les économistes estiment que l'inflation dans ce pays a atteint 9000 pour cent.

La firme Exelon a décidé de revoir ses mesures de sécurité, quand les gardes de ses installations nucléaires en Pennsylvanie ont été filmés endormis au travail.

A Londres, un espace de rangement de six mètres carrés, au sous-sol de surcroît, s'est vendu 335 000 $ US dans le quartier huppé de Knightsbridge. Mais en décembre, le prix des maisons britanniques s'est apparemment effondré en prévision d'une dégringolade attendue en 2008.

Le mot de la fin revient au président de la Banque mondiale, François Bourguignon, qui déclarait au début du mois de septembre que la crise des prêts hypothécaires à risque n'aurait qu'un "impact minime" et se résorberait "d'ici deux mois".

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